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Le Premier ministre indien Narendra Modi souligne l’importance de l’UNESCO dans un monde qui change
Le Premier ministre indien, Narendra Modi, a effectué aujourd’hui une visite au siège de l’UNESCO pour marquer le 70e anniversaire de l’Organisation. S’adressant à une salle comble et enthousiaste à l’occasion de sa première visite officielle, M. Modi a souligné l’importance de la relation entre l’Inde et l’UNESCO.
« C’est un réel honneur de prendre la parole à l’UNESCO. Je me sens particulièrement privilégié d’être reçu par cette grande institution l’année de son 70e anniversaire… Aucune organisation ne sert mieux notre cause que celle-ci. Les graines de notre destinée collective sont semées dans les esprits humains. Cette destinée se nourrit de la lumière de l’éducation et de l’esprit de curiosité. Elle progresse grâce aux merveilles de la science. Et elle tire sa force des caractéristiques fondamentales de la Nature – l’harmonie et l’unité dans la diversité. C’est pourquoi l’UNESCO était parmi les premières missions des Nations Unies. C’est pourquoi l’Inde valorise si profondément le travail de l’UNESCO et tient tant à notre partenariat ».
Au cours de sa visite, le Premier ministre Narendra Modi s’est rendu devant la statue de Sri Aurobindo, afin de rendre hommage à l’homme qui fut à la fois nationaliste, philosophe, gourou et poète indien. Il s’est ensuite entretenu en tête à tête avec la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova.
Dans son discours, il a expliqué pourquoi le mandat de l’UNESCO est si important pour l’Inde et pour le monde. « Pour nous, la science obéit à l’objectif plus vaste qu’est le développement humain et œuvre en faveur d’un avenir plus sûr, plus durable et plus prospère pour l’Inde. La science unit les personnes par-delà les frontières dans un objectif commun. Et lorsque nous partageons ses fruits avec ceux qui n’en bénéficient pas, nous connectons les vies et nous rendons le monde meilleur. L’Inde n’oublie jamais l’aide reçue dans les premières années. Aujourd’hui, nous assumons cette responsabilité pour d’autres. De fait, la science est une priorité de l’engagement international de l’Inde. La culture est l’expression sublime d’un peuple et se trouve aux fondements d’une société. Les initiatives de l’UNESCO en faveur de la préservation du patrimoine culturel, notamment en Inde, sont un exemple à suivre », a-t-il poursuivi en précisant que la « culture doit unir et non diviser notre monde ».
Partageant sa vision de l’avenir, il a affirmé que « le progrès réel se mesure à l’aune de l’autonomisation des plus faibles ». « Le progrès restera un mirage tant que les femmes seront victimes de l’exclusion et des préjugés et le changement doit commencer avec les petites filles », a-t-il ajouté. Il a également évoqué le pouvoir du numérique pour éduquer, fournir des services et favoriser le développement.
L’Inde entretient avec l’UNESCO une relation particulièrement forte. Le pays compte 32 biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, notamment le Taj Mahal, l’Ensemble du Fort rouge et le Sanctuaire de faune de Manas. Le pays compte également sept éléments du patrimoine documentaire inscrits sur le Registre Mémoire du monde, neuf réserves de biosphère et apporte son soutien à dix chaires UNESCO dans plusieurs disciplines de l’éducation.
L’année dernière, le pays a accueilli la conférence « De l’exclusion à l’autonomisation » qui s’est conclue par la Déclaration de New Delhi sur des technologies de l’information et de la communication inclusives au service des personnes handicapées. L’UNESCO a par ailleurs lancé le 9 avril à New Delhi sa publication phare ; le Rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous.
« Monsieur le Premier ministre, votre présence aujourd’hui témoigne de la profondeur de notre partenariat », a déclaré la Directrice générale. « C’est un partenariat de valeurs et un partenariat pour l’action. Il se manifeste par l’Institut Mahatma Gandhi d’éducation pour la paix et le développement durable, premier institut de catégorie un de la région Asie-Pacifique. Il se manifeste par les sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, notamment Rani-ki-Vav (le puits à degrés de la reine) à Patan, Gujerat. »
« Il se manifeste par les traditions vivantes uniques de l’Inde, qui témoignent de l’immense diversité du pays, à commencer par le yoga, cette pratique spirituelle et physique qui exprime l’unité du corps et de l’esprit et l’harmonie avec le monde et qui est, je le sais, si important à vos yeux, et que le monde a reconnu avec la proclamation par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Journée internationale du yoga le 21 juin, sur votre initiative».
Le Premier ministre Modi a saisi l’occasion de sa visite pour lancer le Portail international du yoga, une plateforme web destinée à promouvoir cette pratique. « Le yoga réveille un sens d’unicité et d’harmonie avec soi, la société et la nature. Changer notre façon de vivre et réveiller notre conscience peut nous aider à faire face au changement climatique et créer un monde plus équilibré », a-t-il déclaré, précisant que « nous avons toutes les chances de réussir si nous apportons des solutions accessibles et que nous ne nous contentons pas d’imposer des choix ».
L’UNESCO célébrera la première Journée internationale du yoga le 19 juin par un programme varié et des démonstrations de yoga au siège de l’Organisation. Le yoga a été proposé par l’Inde pour inscription sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. La candidature sera examinée en 2016.
« Créée il y a 70 ans, l’UNESCO porte la marque des penseurs indiens qui ont changé le monde : Swami Vivekenanda, dont l’UNESCO s’enorgueillit d’avoir célébré le 150e anniversaire en 2013, Sri Aurobindo, à qui nous venons de rendre hommage et bien sûr le grand Mahatma Gandhi ».
En 1956, lors de la 10e Conférence générale qui s’est tenue à New Delhi, le Premier ministre Jawaharlal Nehru avait défini l’UNESCO comme « la conscience de la communauté mondiale ». Tout cela souligne l’importance du leadership indien de l’UNESCO. « L’UNESCO a aujourd’hui plus que jamais besoin du leadership de l’Inde. C’est une année charnière. Les accords politiques et économiques ne suffisent pas à créer une paix et un développement durables. La durabilité doit s’appuyer sur les droits de l’homme et la dignité, la solidarité et le dialogue en permettant à chaque femme et à chaque homme de réaliser leur potentiel », a ajouté la Directrice générale.
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Contact médias : Sue Williams, Service de presse de l’UNESCO, +33 (0) 1 45 68 17 06, s.williams(at)unesco.org