Article
Le Parc National Historique : Citadelle, Sans-Souci, Ramiers et sa biodiversité
Dans le cadre du projet « Préservation du Patrimoine et Appui au Secteur. Touristique (PAST) » le bureau de l’UNESCO à Port-au-Prince a entrepris un inventaire floristique pour la conservation des monuments et de l’environnement naturel du Parc National Historique Citadelle Sans-Souci, Ramiers (PNH-CSSR).
L’objectif de cette étude a été de recenser les différentes espèces et évaluer leurs statuts de conservation afin de stopper l’érosion de la biodiversité et proposer des actions de conservation de restauration des espaces naturels pour le bien-être de la population et la conservation des monuments. Les résultats préliminaires ont révélé que le PNH-CSSR possède une grande diversité de plantes qui peuvent répondre aux problèmes de la santé, de l’alimentation et de la résilience environnementale.
En effet, les inventaires ont montré que le Parc présente un fort taux de plantes endémiques à conserver. Plus d’une cinquantaine de plantes médicinales ont été recensées et cinq à huit espèces d’arbres existent sur le site avec de grandes racines qui empêchent le glissement de terrain et protègent la zone de la Citadelle.
Cependant le Parc est également menacé d’un haut risque d’incendie du fait que les écosystèmes ont été perturbés et envahis par des plantes pionnières et envahissantes comme les fougères. En outre, des pratiques agroforestières sur une grande partie du PNH-CSSR donne l’impression que la zone est conservée et protégée. En outre, une érosion sévère du sol et de la biodiversité a été constatée.
Cette recherche a démontré qu’il est urgent de stopper l’élimination des espèces de stabilisation pour éviter des glissements de terrain, qu’il faut investir dans l’éducation environnementale, développer des plans de conservation et de sauvegarde des espèces en danger critique et des plans de restauration des écosystèmes dégradés pour renforcer la résilience environnementale pour protéger les monuments. L’inventaire réalisé dans la cadre du projet PAST, cofinancé par le gouvernement haïtien et la Banque mondiale, montre qu’il y a une nécessité pour que le PNH-CSSR soit classé parmi les aires protégées à l’instar du Parc Macaya et de la Visite.
La nature est notre richesse, nos actions quotidiennes peuvent entrainer sa protection ou sa dégradation. Haïti est le deuxième pays des Caraïbes le plus riche en biodiversité floristique. La flore du pays qui décrit les plantes datant de 1930, va avoir bientôt un siècle. Toutefois, ces richesses sont très peu connues, valorisées et conservées. Par conséquent, les haïtiens connaissent très peu les richesses de la flore.
A l’occasion de la journée mondiale de la biodiversité, célébrée cette année, autour du thème “ la solution de nos problèmes est dans la nature”, il convient de sensibiliser la population haïtienne en général et celle du Parc en particulier sur les enjeux de la biodiversité. Un moment idéal pour montrer que les solutions pour la santé, la sécurité alimentaire, la résilience environnementale face aux changements climatiques et les catastrophes naturelles se trouvent également dans la nature.
