´¡³¦³Ù³Ü²¹±ô¾±³Ùé

Le Comité pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé approuve les mesures de supervision

Le Comité pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé du Deuxième Protocole de 1999 à la Convention de La Haye de 1954 a discuté du déploiement de mesures visant à renforcer la protection des biens culturels en temps de paix et en temps de conflit armé.
The Central Courtyard Umbrella

Ouvrant la réunion, M. Ernesto Ottone R., sous-directeur général pour la culture de l'UNESCO, a souligné que la Convention de La Haye de 1954 et ses deux Protocoles restent plus pertinents que jamais face aux conflits armés en cours, et a insisté sur l'importance pour tous les États parties de mettre en œuvre les principes de ces traités.

En cette heure où nous sommes tous témoins d'un niveau sans précédent de destruction et de dommages à l’encontre des biens culturels dans le monde, notre engagement à travailler ensemble est de la plus haute importance.

Mr Ernesto Ottone R., sous-directeur général pour la culture de l'UNESCO

Au début de la réunion, le Comité a élu à l'unanimité S. E. l'ambassadrice Hajo Sani, déléguée permanente du Nigeria auprès de l'UNESCO, à la présidence du Comité. Elle devient ainsi le premier représentant officiel d'un pays africain à occuper ce poste.

Le Comité a approuvé les mécanismes de suivi et de supervision au titre du Deuxième Protocole de 1999 afin de renforcer la capacité du Comité à suivre les dommages potentiels aux biens culturels, notamment par l'utilisation de technologies de télédétection. Ces mécanismes de suivi, avec le financement nécessaire pour les soutenir, permettront au Comité d'entreprendre un suivi ad hoc des biens culturels qui ont été endommagés ou détruits, ou qui sont menacés de destruction. Cette proposition sera soumise à l'approbation de la Réunion des Parties en décembre 2023.

Le Secrétariat a présenté ses activités en Ukraine, et notamment son évaluation des dommages subis par les sites culturels, réalisée également par l'analyse d'images satellites. Par le biais du Fonds d'Urgence pour le Patrimoine, l'UNESCO a fourni une assistance technique et financière, entre autres à la ville d'Odessa, pour restaurer le toit et les fenêtres historiques endommagés du Musée des beaux-arts d'Odessa, marquer 54 sites culturels du centre-ville avec l'emblème distinctif de la Convention, le bouclier bleu, et numériser plus de 1000 objets au Musée des beaux-arts d'Odessa et au Musée d'art moderne d'Odessa. 

Le Comité a décidé d'accorder une assistance financière internationale au Gabon et au Paraguay pour les aider à adopter des mesures préparatoires de sauvegarde pour la protection des biens culturels. L'assistance internationale accordée au Gabon sera la première activité mise en œuvre dans le cadre de ce Fonds avec une portée régionale, comprenant 10 pays d'Afrique centrale.

Dans une décision historique, le Comité a inscrit le Musée national d'anthropologie du Mexique sur la Liste internationale des biens culturels sous protection renforcée de l'UNESCO. Il s'agit du premier bien d'Amérique latine à se voir accorder ce plus haut niveau de protection. Lors de ses délibérations, le Comité a encouragé tous les États parties à proposer leurs biens culturels pour une éventuelle inscription.