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La Réponse De La Culture Aux Crises En Temps De Covid-19 : Faire Face Aux Situations D’urgence Dans L’urgence
« Double situation d’urgence », la combination d’une pandémie mondiale avec une autre situation d’urgence, qu’elle soit provoquée par une catastrophe naturelle ou un conflit, était, jusqu’à récemment, un scénario inconcevable. C’est pourtant la réalité à laquelle sont confrontés actuellement un certain nombre de gouvernements dans le monde à la lumière de la crise du COVID-19. D’une part, le monde a été témoin d’un certain nombre de catastrophes naturelles dévastatrices au cours des dernières semaines ; du tremblement de terre qui a frappé la ville de Zagreb en Croatie ; en passant par le cyclone tropical Harold qui a causé d’importants dégâts au Vanuatu, aux îles Salomon, Fidji et Tonga ; ou encore de l’incendie qui a gravement touché l’église de Milot en Haïti. D’autre part, les conflits continuent dans un certain nombre de pays – l’Irak, la Libye et la Syrie pour n’en nommer que quelques-uns – laissant de nombreuses personnes dans une incertitude et une peur permanentes. Les mesures de réponse et d’adaptation sont limitées pendant une pandémie.
Parallèlement aux graves répercussions sur la société, le secteur culturel a subi des pertes et des dommages importants. Par exemple, dans la ville de Zagreb, un certain nombre de musées ont subi des dommages impactant leurs bâtiments et collections à la suite du tremblement de terre. Cependant, dans le contexte actuel, les procédures standard d’intervention dans les situations d’urgence sont remises en question. La stabilisation urgente des bâtiments affectés et l’évacuation des collections vers une zone de sécurité, qui seraient mises en œuvre dans des circonstances normales, sont limitées par la nécessité de garantir une distanciation sociale. L’assistance d’un expert sur place ne peut pas avoir lieu en raison des restrictions de voyage. Au niveau national, les ressources publiques (techniques et financières) sont réorientées vers la réponse à la crise sanitaire ; ce qui peut, par exemple, conduire à des risques supplémentaires de dommage ou d’effondrement sur des biens du patrimoine culturel déjà vulnérables.
Après les premières évaluations des dommages causés par le tremblement de terre à Zagreb, la ministre de la Culture de Croatie, Mme Nina Obuljen Krožinek, a estimé que la reconstruction et le relèvement prendraient des années.
« L’ampleur de l’impact du tremblement de terre sur les insittutions et les monuments culturels de Zagreb est encore en cours d’estimation, mais il est déjà clair qu’il s’agit d’un énorme préjudice, bien plus important qu’il n’y paraissait à première vue », a commenté la ministre Obuljen Krožinek.
Malgré ces défis, l’UNESCO continue de fournir une assistance aux pays touchés par des conflits et des catastrophes.
Au cours des dernières semaines, l’UNESCO a soutenu l’analyse par imagerie satellite des sites du patrimoine culturel au Vanuatu et aux îles Fidji, en coopération avec son partenaire UNOSAT-UNITAR. Il a également fourni une assistance à distance aux gestionnaires de musées en Croatie, par le biais d’un atelier virtuel co-organisé avec l’ICCROM, INTERCOM et ICOM Croatie. En Haïti, avec le soutien de la start-up ICONEM, nous avons traité des images brutes et développé la modélisation 3D de l’église de Milot, bien faisant partie du patrimoine mondial « Parc national historique – Citadelle, Sans Souci, Ramiers ». Plus de 350 images et un modèle 3D ont été mis à la disposition du gouvernement haïtien.
Ce travail stratégique a été soutenu par le Fonds d’urgence pour le patrimoine créé par l’UNESCO pour soutenir les pays dans leurs activités de préparation et de réponse aux situations d’urgence. Il est l’un des principaux outils déployés par l’UNESCO pour faire face aux crises et a profité à plus de 55 pays.[1] L’UNESCO gère également une banque d’experts pour la culture dans les situations d’urgence ; mettant à disposition des experts spécialisés dans les différentes dimensions de la culture pour aider dans diverses situations d’urgence dans le monde.
« Les situations d’urgence, en particulier lorsqu’elles se cumulent comme pendant cette crise sanitaire et économique, affectent la culture dans son ensemble : patrimoine matériel, patrimoine immatériel et diversité des expressions culturelles. En conséquence, nous avons besoin d’un outil transversal pour assurer une réponse significative et efficace. Le Fonds d’urgence pour le patrimoine offre la dimension transversale et la flexibilité nécessaires pour faire face à ces scénarios complexes », a déclaré Ernesto Ottone R., Sous-Directeur général pour la culture de l’UNESCO.
Alors que les pays sont aux prises avec la crise actuelle et font leur apparition dans le monde post-COVID, l’UNESCO continuera de soutenir les personnes touchées par les conflits et les catastrophes, notamment par une assistance à distance aux autorités nationales et locales, la documentation et la planification du relèvement, ainsi que l’expertise de la liste d’experts pour la culture dans les situations d’urgence.
[1] Le Fonds d’urgence pour le patrimoine est soutenu par le Fonds du Qatar pour le développement, le Royaume de Norvège, le gouvernement du Canada, ANA Holdings INC., la Principauté de Monaco, le Royaume des Pays-Bas, la République d’Estonie, le Grand-Duché de Luxembourg, la République slovaque, la Principauté d’Andorre et la République de Serbie.
Parallèlement aux graves répercussions sur la société, le secteur culturel a subi des pertes et des dommages importants. Par exemple, dans la ville de Zagreb, un certain nombre de musées ont subi des dommages impactant leurs bâtiments et collections à la suite du tremblement de terre. Cependant, dans le contexte actuel, les procédures standard d’intervention dans les situations d’urgence sont remises en question. La stabilisation urgente des bâtiments affectés et l’évacuation des collections vers une zone de sécurité, qui seraient mises en œuvre dans des circonstances normales, sont limitées par la nécessité de garantir une distanciation sociale. L’assistance d’un expert sur place ne peut pas avoir lieu en raison des restrictions de voyage. Au niveau national, les ressources publiques (techniques et financières) sont réorientées vers la réponse à la crise sanitaire ; ce qui peut, par exemple, conduire à des risques supplémentaires de dommage ou d’effondrement sur des biens du patrimoine culturel déjà vulnérables.
Après les premières évaluations des dommages causés par le tremblement de terre à Zagreb, la ministre de la Culture de Croatie, Mme Nina Obuljen Krožinek, a estimé que la reconstruction et le relèvement prendraient des années.
« L’ampleur de l’impact du tremblement de terre sur les insittutions et les monuments culturels de Zagreb est encore en cours d’estimation, mais il est déjà clair qu’il s’agit d’un énorme préjudice, bien plus important qu’il n’y paraissait à première vue », a commenté la ministre Obuljen Krožinek.
Malgré ces défis, l’UNESCO continue de fournir une assistance aux pays touchés par des conflits et des catastrophes.
Au cours des dernières semaines, l’UNESCO a soutenu l’analyse par imagerie satellite des sites du patrimoine culturel au Vanuatu et aux îles Fidji, en coopération avec son partenaire UNOSAT-UNITAR. Il a également fourni une assistance à distance aux gestionnaires de musées en Croatie, par le biais d’un atelier virtuel co-organisé avec l’ICCROM, INTERCOM et ICOM Croatie. En Haïti, avec le soutien de la start-up ICONEM, nous avons traité des images brutes et développé la modélisation 3D de l’église de Milot, bien faisant partie du patrimoine mondial « Parc national historique – Citadelle, Sans Souci, Ramiers ». Plus de 350 images et un modèle 3D ont été mis à la disposition du gouvernement haïtien.
Ce travail stratégique a été soutenu par le Fonds d’urgence pour le patrimoine créé par l’UNESCO pour soutenir les pays dans leurs activités de préparation et de réponse aux situations d’urgence. Il est l’un des principaux outils déployés par l’UNESCO pour faire face aux crises et a profité à plus de 55 pays.[1] L’UNESCO gère également une banque d’experts pour la culture dans les situations d’urgence ; mettant à disposition des experts spécialisés dans les différentes dimensions de la culture pour aider dans diverses situations d’urgence dans le monde.
« Les situations d’urgence, en particulier lorsqu’elles se cumulent comme pendant cette crise sanitaire et économique, affectent la culture dans son ensemble : patrimoine matériel, patrimoine immatériel et diversité des expressions culturelles. En conséquence, nous avons besoin d’un outil transversal pour assurer une réponse significative et efficace. Le Fonds d’urgence pour le patrimoine offre la dimension transversale et la flexibilité nécessaires pour faire face à ces scénarios complexes », a déclaré Ernesto Ottone R., Sous-Directeur général pour la culture de l’UNESCO.
Alors que les pays sont aux prises avec la crise actuelle et font leur apparition dans le monde post-COVID, l’UNESCO continuera de soutenir les personnes touchées par les conflits et les catastrophes, notamment par une assistance à distance aux autorités nationales et locales, la documentation et la planification du relèvement, ainsi que l’expertise de la liste d’experts pour la culture dans les situations d’urgence.
[1] Le Fonds d’urgence pour le patrimoine est soutenu par le Fonds du Qatar pour le développement, le Royaume de Norvège, le gouvernement du Canada, ANA Holdings INC., la Principauté de Monaco, le Royaume des Pays-Bas, la République d’Estonie, le Grand-Duché de Luxembourg, la République slovaque, la Principauté d’Andorre et la République de Serbie.
27 mai 2020
Dernière mise à jour20 avril 2023