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La Directrice générale de l’UNESCO rend hommage au poète argentin Juan Gelman
La Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, a exprimé sa profonde tristesse à la mort du poète argentin Juan Gelman, le 14 janvier 2014.
« Je suis attristée par la disparition de Juan Gelman, immense poète, grande figure des lettres argentines, grand défenseur des droits humains. » a déclaré la Directrice générale. « Juan Gelman a souffert de la dictature et avait su transformer son exil et sa douleur en chant d’amour universel. Sa poésie déracinée est une leçon de tolérance. Au nom de l’UNESCO, dont il fut un collaborateur, je m’associe à la tristesse de ses proches, de l’Argentine et du Mexique où il résidait depuis plus de 20 ans».
Juan Gelman fut Lauréat des plus grands prix de poésie hispaniques comme le Prix Cervantes (2007) et le Prix de la Reine Sophie de poésie ibéro-américaine (2005) pour son œuvre littéraire. Il a publié plus de 30 livres et recueils de poésie, comme l’Opération d’Amour, Violon et autres questions et Gotan.
La vie personnelle de Juan Gelman est marquée par l’assassinat de son fils Marcelo, et l’enlèvement de sa belle fille, alors enceinte. Juan Gelman s’est battu pendant plus de 20 ans pour retrouver les traces de sa petite fille, donnée illégalement à la famille d'un policier uruguayen. Les retrouvailles ont eu lieu 23 ans après.
« Le drame personnel de Juan Gelman témoigne du combat universel pour la défense des droits humains et la promotion d’une culture de la paix. Il exprime aussi le pouvoir de la culture et du langage à porter les valeurs de vérité et de justice. »
L’UNESCO s’est engagée aux côté de l’Argentine pour la connaissance de l’histoire et la culture de la paix en Argentine, à travers plusieurs initiatives, notamment l’ouverture d’un centre international pour la promotion des droits de l’homme à Buenos Aires, dans les locaux de l’ancienne École navale de génie mécanique (ESMA), qui a été le plus grand centre clandestin de détention et d’extermination durant la dictature militaire en Argentine. L’UNESCO a également remis en 2011 le prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix à l’association des Grand-mères de la Place de Mai, qui lutte pour retrouver les familles biologiques de tous les enfants enlevés lors de la répression politique en Argentine pendant la dictature militaire (1976-1983).