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La Directrice générale de l’UNESCO condamne l'enlèvement des lycéennes du Nigéria

Dans le cadre de la réunion mondiale sur l’éducation pour tous, qui se tient à Mascate, Oman, du 12 au 14 mai, la Directrice générale de l’UNESCO s'est exprimée contre l'enlèvement des écolières au Nigeria.

"Le droit universel à l'éducation est encore bafoué dans de nombreux endroits, et je saisis cette occasion pour condamner l'enlèvement de plus de 270 jeunes filles par des groupes extrémistes au Nigeria », a déclaré Irina Bokova. "C'est une violation inacceptable des droits humains. Il s'agit d'une attaque contre les aspirations de ces jeunes filles. Il s'agit d'une attaque contre l'avenir du Nigeria. Aucune croyance ne peut justifier un tel acte. »

« Notre réponse à un tel extrémisme est claire", a déclaré la Directrice générale. "Nous devons redoubler d’efforts pour garantir à chacun, fille et garçon, une éducation de qualité. Nous devons renforcer notre soutien à l'éducation comme levier pour la dignité humaine et le développement durable. Cela nécessite une plus grande coopération et coordination entre les États. L’UNESCO est déterminée à soutenir le gouvernement nigérian dans ses efforts pour "ramener nos filles." (Bring back our girls)

Cet événement au Nigeria n'est pas un acte isolé. Au cours des dernières années, l'UNESCO a constaté de plus en plus d'attaques délibérées contre des écoles, des enseignants et des étudiants, en particulier contre l'éducation des filles, dans trop de pays à travers le monde. En 2011, l'UNESCO a également documenté la crise cachée de l'éducation en situation de conflits, dans son Rapport mondial de suivi de l’Education pour tous, qui souligne que près de la moitié des enfants non scolarisés sont dans des pays touchés par des conflits. Le rapport de 2011 a aidé à lancer un mouvement pour protéger les écoles comme des lieux sûrs et pour garantir le droit humain de l'éducation. La Directrice générale de l'UNESCO et la représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés, Leila Zerrougui lanceront à New York à la fin du mois, avec l'UNICEF et d'autres partenaires, un plan d'orientation visant à mettre en œuvre la résolution du Conseil de sécurité sur l'éducation dans les conflits adoptée en Juillet 2011, afin de renforcer la protection de l'éducation.

À cet égard, Irina Bokova a souligné l'importance du travail de l'UNESCO pour promouvoir l'éducation des filles dans les pays à travers le monde, y compris dans les situations les plus difficiles. Elle a souligné, par exemple, l'importance du Fonds Malala pour le droit des filles à l'éducation lancé avec le gouvernement du Pakistan à Islamabad au mois de février. La Directrice générale a également souligné le lancement d'une nouvelle phase de mise en œuvre du programme d'alphabétisation en Afghanistan qui vise 600 000 individus à travers tout le pays, avec l'appui du Japon. Elle a en outre rappelé l'engagement de l'Organisation à soutenir la scolarisation des jeunes réfugiés syriens en Jordanie, au Liban et en Irak, ainsi que les avancées du Partenariat mondial de l'UNESCO pour l’éducation des filles et des femmes, comme au Sénégal, et en Tanzanie, en collaboration avec de grandes entreprises du secteur privé pour soutenir l'éducation des filles.