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La Directrice générale célèbre 50 ans de sciences pour l’avenir

Le 6 octobre, Mme Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO, a participé à une manifestation pour célébrer le 50e anniversaire du Centre international Abdus Salam de physique théorique (CIPT) à Trieste (Italie).

La Directrice générale a inauguré la conférence intitulée « 50 ans de sciences pour l’avenir Â» en compagnie de M. Yukiya Amano, Directeur général de l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), de M. Hamadoun Touré, Secrétaire général de l’Union internationale des télécommunications (UIT), de M. Romain Murenzi, Directeur exécutif de l’Académie des sciences pour le monde en développement, et de M. Mario Giro, Sous-Secrétaire d’État aux affaires étrangères de l’Italie.

Cette manifestation a également servi de cadre aux exposés livrés par des invités de marque : S. E. M. Paul Kagame, Président du Rwanda, Son Altesse Royale le Prince El Hassan bin Talal de Jordanie et M. Ansar Parvez, Président de la Commission pakistanaise de l'énergie atomique.

La conférence a été l’occasion de présenter l’action menée par l’UNESCO pour promouvoir la collaboration scientifique en tant que force de paix et de développement, en particulier dans les pays en développement où le CIPT a mis en place un réseau prometteur de laboratoires et d’institutions scientifiques.

« La science s’épanouit grâce au dialogue et aux échanges entre les peuples et les cultures Â», a déclaré la Directrice générale. « Guidé par cette idée, le Centre est devenu un porte-drapeau de la coopération scientifique et de la diplomatie scientifique, accueillant des chercheurs de tous les pays du monde ou presque et posant les bases d’un réseau mondial de scientifiques au service de la paix et du développement Â».

La Directrice générale a appelé à former « un réseau plus étroit et mieux connecté de scientifiques des pays en développement Â» et a souligné la détermination de l’UNESCO à faire progresser ce partenariat.

« Nous avons besoin d’une science plus intégrée, s’appuyant sur toutes les sciences, y compris les savoirs autochtones Â», a-t-elle ajouté. « Nous avons besoin d’une science mieux connectée, en prise avec les politiques et la société Â».

M. Kagame a rappelé que « depuis cinquante ans, le Centre international Abdus Salam de physique théorique est à la pointe de la coopération scientifique avec le monde en développement. Des milliers de jeunes scientifiques d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine bénéficient de ses programmes ». Il a ajouté que « les outils mis au point par le Centre visaient à juguler la fuite des cerveaux en faisant entrer de jeunes scientifiques issus de pays en développement dans des réseaux de recherche de premier ordre Â», en permettant à « un scientifique d’Afrique d’apporter des contributions importantes dans son pays, même s’il ou elle poursuit sa carrière dans les grands laboratoires du monde Â», « transformant [ainsi] en opportunité le problème de la fuite des cerveaux ».

« Mettre nos jeunes au contact de l’esprit scientifique fait d’eux des travailleurs efficaces, mais nous pensons que cela les aide aussi à devenir de meilleurs citoyens Â», a déclaré M. Kagame.‎ Il s’est par ailleurs déclaré favorable à la création au Rwanda d’un centre régional est-africain de physique théorique, soulignant « son importance pratique et symbolique Â» pour l’ensemble de la nation.

Dans son message inaugural prononcé à cette occasion, M. Giorgio Napolitano, Président de la République italienne, à propos des cinquante années d’existence du CIPT, a parlé d’un « passé d’excellence pour le monde Â» â€Ž.

‎M. Mario Giro, Sous-Secrétaire d’État italien aux affaires étrangères, a rappelé l’engagement de son pays à « Ã©largir encore le pôle scientifique de Trieste, car nous construisons ici un avenir meilleur. Nous voudrions faire de Trieste une capitale mondiale de la science, parce que sans la science il n’est pas d’avenir ».

Son Altesse Royale le Prince El Hassan bin Talal‎ de Jordanie a parlé du rôle primordial de la science « pour autonomiser les gens et leur donner des moyens d’agir Â» et il a loué à cet égard l’action menée par le projet SESAME de l’UNESCO en Jordanie. Il a déploré le déclin que connaît la science dans le monde islamique, bien que « l’arabe soit la langue de la science Â», et a souligné les limites de la science dans la religion. En outre, il a évoqué la nécessité de juxtaposer les sciences naturelles, sociales et les humaines pour faire progresser une gouvernance de qualité. Il a poursuivi en disant : « la coopération scientifique est un facteur de paix, nous devons donc bâtir des réseaux de chercheurs scientifiques partout dans le monde Â».

‎M. Ansar Parvez, Président de la Commission pakistanaise de l'énergie atomique, a évoqué les efforts accomplis pour renforcer les capacités par le biais du Centre national de physique d’Islamabad et a annoncé la décision prise par son pays de rejoindre le CERN en qualité de membre associé.

Fondé en 1964 par le regretté Abdus Salam, lauréat pakistanais du prix Nobel, le CIPT vise à accomplir son mandat en offrant aux scientifiques des pays en développement la formation continue et les compétences dont ils ont besoin pour poursuivre une carrière longue et productive. Le Centre fonctionne dans le cadre d’un accord tripartite entre le Gouvernement italien, l’UNESCO et l’AIEA.