Article
Femina Vox, pour faire entendre la voix des femmes
Aujourd’hui, plus que jamais nous devons considérer qu’il nous faut écouter non pour répondre mais pour comprendre cette voix féminine issue de toutes ces voix et qui ne demande qu’à vivre, à aimer et à continuer d’aider le monde à prospérer.
La reconnaissance de cette voix, nous ne l’obtiendrons qu’ensemble dans un combat côte à côte, Hommes et Femmes réunies pour enfin bâtir la société de demain.
Programme de Femina Vox, pour faire entendre la voix des femmes
Cette rencontre propose un temps d’arrêt sur les voix des femmes et leur manque de résonnance de par le monde sur le plan des droits, de la société ou de la politique. Loin d’être un plaidoyer univoque, ce moment d’échange est une réflexion actuelle sur un état des lieux national et international dans le but de faire émerger des réponses concrètes pour que 52% de l’humanité puisse enfin être entendu à égalité.
19h00 – Séance plénière
- Introduction par Dr. Guila Clara Kessous, Artiste de l’UNESCO pour la Paix – Ambassadrice de la Paix – Harvard University
- Mme Jamila Seftaoui, Directrice de la Division de l'UNESCO pour l’Egalité des genres.
- Nathalie Drach-Temam, Présidente de Sorbonne Université
- Son Altesse Royale La Grande Duchesse de Luxembourg, Ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO et Présidente de la Fondation du Grand-Duc et de la Grande-Duchesse
19h15 – Pour des voix unies et collectives
- Elisabeth Nicoli, co-directrice de la maison d’édition des Femmes
- Ingrid Betancourt, candidate à l’élection présidentielle en Colombie
- Gwenola Joly Coz, première présidente de la cour d’appel de Poitiers
- Diane von Furstenberg, créatrice de mode, businesswoman et philanthrope
- Marie-Aimée Peyron, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du barreau de Paris
- Chékéba Hachemi, présidente d'Afghanistan Libre
- Hamida Aman, fondatrice de la radio Begum, Kaboul
20h15 – Un combat à faire entendre
- Sonya Djemni Wagner, présidente de Femmes de justice
- Arié Lévy, Président de Sauveteurs Sans Frontières, les femmes aux frontières de l’Ukraine
- Isabelle Rome, magistrate, autrice, haute-fonctionnaire à l’égalité femmes/hommes du ministère de la justice
- Tatiana Mukanire Bandalire, mouvement national des survivantes des violences sexuelles en République démocratique du Congo.
- Elise Boghossian, présidente d’Elisecare pour la protection des femmes victimes du trafic sexuel en Irak
- Célestine Assuie, UNHCR, pour la protection des femmes Rohingya au Bangladesh
21h15 – Clôture : comment aider l’émergence des voix des femmes
- Gabriel Joseph-Dezaize, rédacteur en chef de Harvard Business Review France et National Geographic France
- Leila Slimani, écrivaine
Des voix qui s’élèvent
- Audrey Tcherkoff, directrice du Women’s Forum for the Economy & Society
- Valérie Perez, rédactrice en chef, journaliste et auteure
- Tara Gandhi, petite fille de Gandhi et militante
- Gerald Karsenti, PDG de SAV France
- Pierre Foldes et Fréderique Martz, Women safe and children
- Jessica Angel, directrice du Château du Fey
- Axel Ganz, Fondateur de Prisma Presse
- Leah Pisar, présidente du projet Aladin
¸éé²õ³Ü³¾Ã© de la journée
L’UNESCO a célébré la Journée internationale des Droits des Femmes organisée par Dr. Guila Clara Kessous, Artiste de l’UNESCO pour la Paix en partenariat avec Sorbonne Université la veille du 8 mars 2022.
Plus d’une vingtaine d’intervenants avaient été mobilisés pour cette soirée exceptionnelle intitulée « Femina Vox ». Cet événement a donné la part belle aux voix de femmes de France et du monde entier dans une volonté de solidarité internationale pour faire parler ces 52% de l’Humanité qui aujourd’hui n’ont encore pas accès à une parole paritaire.
L’ouverture du colloque fut faite par Dr. Guila Clara Kessous, Artiste de l’UNESCO pour la Paix qui a souligné combien aujourd’hui l’écoute se devait d’être mutuelle pour que l’homme puisse devenir le meilleur partenaire de la femme dans ce rapport aux droits humains que sont les droits des femmes. Jamila Seftaoui, Directrice de la Division de l'UNESCO pour l’Egalité des genres a rappelé avec ferveur les engagements de l’UNESCO et surtout l’importance de parvenir à l’égalité des chances hommes/femmes. Nathalie Drach-Temam, Présidente de Sorbonne Université a également pu revenir sur les initiatives de cet établissement public dans le cadre de l’équité que suppose l’environnement étudiant.
Des voix de femmes françaises ont alors émergé dans les progrès qui restent à faire dans l’accès à la parité sur le plan des droits humains et sur celui des violences qui persistent aujourd’hui. Elisabeth Nicoli, co-présidente de l’Alliance des femmes pour la Démocratie, a cité l’expression d’Antoinette Fouque, mentionnant les femmes comme « trois fois travailleuses ». Gwenola Joly Coz, première présidente de la Cour d’appel de Poitiers et Marie-Aimée Peyron, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du barreau de Paris ont toutes deux souligné les progrès qu’il reste à faire notamment dans le cadre de l’accès aux métiers du juridique et de la magistrature en France. Isabelle Rome, haute-fonctionnaire à l’égalité femmes/hommes du ministère de la justice, a spécifié l’importance de la sororité dans cette optique en revenant sur l’importance du réseau pour la femme d’aujourd’hui.
Ont ensuite pu résonner des voix de femmes d’Afghanistan, du Congo, d’Irak, d’Ukraine et du Bangladesh au travers de l’engagement de femmes et d’hommes au niveau humanitaire sur le terrain. Chékéba Hachemi, présidente d'Afghanistan Libre et Hamida Aman, fondatrice de la Radio Begum à Kaboul sont toutes deux revenues sur la situation terrible des femmes afghanes et leurs actions pour leur venir en aide dans ce moment de restrictions drastiques des droits des femmes notamment au niveau de l’éducation. Tatiana Mukanire Bandalire, responsable du mouvement national des survivantes des violences sexuelles en République démocratique du Congo a fait part de la difficulté de ces victimes à avoir une reconnaissance de l’horreur de ce qu’elles ont vécu pour sortir du sentiment de culpabilité. Elise Boghossian, présidente d’Elisecare a mentionné son combat dans la protection des femmes victimes du trafic sexuel en Irak et combien la situation est bloquée à Mossoul où venir soigner des femmes suppose une autorisation masculine. Célestine Assuie de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a fait un point sur la protection des femmes Rohingya au Bangladesh en décrivant les situations dans lesquelles l’UNHCR a la capacité d’intervenir. Enfin, Arié Lévy, président de Sauveteurs Sans Frontières, en direct de la frontière polonaise, a pu faire état du nombre de femmes et d’enfants réfugiés d’Ukraine en expliquant les premiers soins apportés.
Ces voix ont fait écho avec celles de personnalités qui pour l’occasion ont toutes profondément dénoncé le patriarcat et le sexisme. Le rapport au corps de la femme comme arme de guerre a été ainsi pu être évoqué par Son Altesse Royale La Grande Duchesse de Luxembourg, Ambassadrice de Bonne Volonté de l’UNESCO. Ingrid Betancourt a également mentionné l’importance de la force intérieure et du courage nécessaire à toute personne née femmes en particulier dans le cadre de l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle en Colombie. La créatrice Diane von Furstenberg a insisté sur la préservation de soi pour la femme qui se doit de se considérer comme son premier « refuge » pour protéger son intégrité physique et mentale. Tara Gandhi, petite fille de Gandhi et militante, a expliqué la différence entre non-violence au niveau conceptuel et sur le terrain. Enfin, Leah Pisar, présidente du projet Aladin, quant à elle, a mis en valeur l’importance du dialogue interculturel dans un cadre de vivre-ensemble.
D’autres témoignages ont également été entendus notamment ceux d’Audrey Tcherkoff, directrice du Women’s Forum for the Economy & Society, Jessica Angel, directrice du Château du Fey et Valérie Perez, rédactrice en chef, journaliste et auteure, qui, toutes trois, ont livré des retours sur leur capacité féminine et féministe a assumer des postes de pouvoir. Gerald Karsenti, Président Directeur Général de SAV France et Axel Ganz, Fondateur de Prisma Presse ont mentionné, en tant qu’hommes, l’importance de la notion de « respect » dans un cadre professionnel tout en revenant sur le phénomène du plafond de verre, en particulier touchant à à la question d’un équilibre salarial. Enfin, Pierre Foldes et Fréderique Martz de l’organisation Women safe and children, ont souligné la peur encore chez certaines femmes de faire appel à des professionnels lorsqu’il y a violence physique en expliquant le type de situations qu’ils gèrent quotidiennement.
La conclusion est revenue à Gabriel Joseph-Dezaize, rédacteur en chef de Harvard Business Review France et National Geographic France aux côtés de Leila Slimani, écrivaine. Tous deux ont fait des constats objectifs sur la situation des femmes évoquant pour le premier le travail de rédaction dans un cadre journalistique et, pour la seconde, l’écriture romanesque. Tous deux ont terminé sur des messages d’espoir pour la jeune génération : « Les mentalités changent…et c’est bon signe ! » a conclu Leila Slimani.
Guila Clara Kessous,
Artiste pour la paix de l’UNESCO, Ambassadrice pour la Paix du Cercle Universel des Ambassadeurs de la Paix (Genève)
Entretien avec Son Altesse Royale La Grande Duchesse de Luxembourg
Regardez toutes les vidéos
Vous trouverez ci-dessous la liste des toutes les vidéos de la conférence, dont des vidéos inédites.