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Développement des Microsciences, de l’Intelligence artificielle et de la Robotique dans le système éducatif du Congo
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Sous le patronage du Ministre de l’Enseignement Primaire Secondaire et de l’Alphabétisation, Brazzaville a abrité, avec succès et pour la première fois, un atelier sur le développement des microsciences, l’intelligence artificielle et la robotique du 28 au 31 mai 2019, au Lycée de la révolution. Prévu pour 3 jours, l’atelier s’est étalé sur 4 jours à la demande des apprenants.
La cérémonie d’ouverture était patronnée par Anatole Collinet Makosso, Ministre de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation qu’entouraient Suze Filippini, Coordonnatrice Résidente a.i. du Système des Nations Unies et Représentante de la FAO, représentant Jean Pierre ILBOUDO, Représentant a.i. du Bureau UNESCO de Brazzaville, et le Directeur départemental de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation de Brazzaville.
Dans un amphithéâtre du Lycée de la Révolution archicomble (plus de 400 personnes), se trouvaient également des directeurs généraux et centraux, des chefs d’établissements scolaires, des inspecteurs et chercheurs ainsi que des représentants de la société civile et des Agences du Système des Nations Unies. Ainsi à l’ouverture de l’atelier, on a suivi tour à tour, cinq allocutions.
- Prenant le premier la parole, Richard Bouka, Spécialiste du Programme Sciences exactes et naturelles au Bureau UNESCO de Brazzaville, a mis en relief l’intérêt pédagogique de cet atelier, à savoir transférer les compétences aux enseignants en matière de micro sciences, d’intelligence artificielle et de robotique. Il s’agira pour les enseignants de renforcer leur savoir-faire et s’approprier ces concepts, et se doter d’outils d’expérimentation flexibles, pratiques et ergonomiques.
A son tour, madame le Professeur Francine Ntoumi a fait un plaidoyer pour une meilleure représentativité des femmes dans le domaine des sciences. Elle a proposé pour le Congo, des prix qui encouragent les femmes scientifiques à l’instar du Prix Kwame-Nkrumah de l’Union Africaine et du Prix UNESCO-L’Oréal.
- Puis, est intervenu Joan Nadal, l’expert en intelligence artificielle et robotique, qui a expliqué les principes d’appropriation des techniques de robotique, et en a fait la démonstration avec le robot éducatif.
- La Coordonnatrice Résidente ai du Système des Nations Unies a exhorté les participants à mettre en place une plateforme sur les microsciences et la robotique. Elle a invité également les séminaristes à élaborer une note conceptuelle d’un projet de développement pour la promotion de l’expérimentation pratique en sciences, devant permettre aux jeunes de développer des vocations pour les sciences.
- Dans son allocution d’ouverture, le Ministre a présenté ce projet basé sur l’apprentissage de la science par la pratique en utilisant les kits pédagogiques de microsciences, véritables mini-laboratoires, a-t-il ajouté et de surcroît peu coûteux, sans danger et exploitables dans des salles de classes standardisés. Il a fait la promesse d’intégrer cette méthode dans le système éducatif du Congo, à partir du secondaire. Il a aussi indiqué la disponibilité de son ministère à acquérir ce matériel sur la base d’une feuille de route claire, en terme de disponibilité et de coût. Et sur ce fait, transforme le lycée scientifique de Brazzaville en centre d’excellence sur les microsciences et la robotique. Et il compte sur l’UNESCO pour faire aboutir ce projet.
Après la photo de famille, les apprenants sont rentrés dans la phase pratique des apprentissages. Ainsi, durant quatre jours d’intenses travaux passionnés, les 46 enseignants formateurs du secondaire et de l’université dont 28% de femmes, notamment des chercheurs, des inspecteurs et des enseignants des sciences physiques et des sciences de la vie et de la terre de Brazzaville, ont réalisé huit manipulations en sciences physiques, six manipulations et sciences de la vie et de la terre et six séances d’initiation aux fondamentaux en intelligence artificielle et à la conception en robotique (la fabrication et la programmation des robots).
Au terme des travaux, comme prévu, des plateformes thématiques ont été constituées par discipline. C’est ainsi que quatre groupes se sont constituées pour préparer la prochaine activité sur la thématique. Il s’agit de trois groupes de 5 à 7 enseignants –formateurs pour les trois disciplines de microsciences, et un groupe de 8 enseignants formateurs sur la robotique. Cette équipe est déjà en action pour ne pas perdre la main dans la conception en robotique. Un questionnaire a été partagé avec les participants. Son analyse permettra de mieux situer l’approche à entreprendre pour la suite de la vulgarisation des microsciences et de la robotique.
Les participants ont remercié le Ministère et l’UNESCO ainsi que les Experts-facilitateurs dans le transfert des compétences. Ils ont recommandé la création d’une plate-forme du projet de Centre pilote, la mise en place d’une commission de rédaction des protocoles des travaux pratiques, la dotation des kits de microsciences et la disponibilité de la connexion internet dans tous les établissements scolaires.
La cérémonie de clôture a été marquée par le mot du participant, lu par madame Audrey Nkokolo enseignante au lycée Chaminade, qui a salué au nom des participants, la qualité de la formation et a aussi plaidé pour que de telles sessions soient organisées de "manière régulière", pour renforcer les capacités des enseignants et chercheurs du Congo, la lecture du communiqué final, la remise des certificats aux participants et l’allocution du Directeur de Cabinet, Adolphe Mbou Maba, représentant le Ministre empêché. Ce dernier a marqué sa satisfaction des résultats de l’atelier. Il a émis le souhait que ces apprentissages parviennent aux apprenants finaux que sont les élèves et subsidiairement les étudiants de l’Université Marien N’gouabi de Brazzaville.