´¡³¦³Ù³Ü²¹±ô¾±³Ùé
De nouveaux outils pédagogiques relatifs à l’Histoire générale de l’Afrique seront présentés aux Nations Unies
Nations Unies, 10 juillet – L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a organisé avec le Département de l’information des Nations Unies une table ronde sur « L’Histoire générale de l’Afrique : apprentissage et enseignement du patrimoine africain » au Siège de l’ONU à New York.
Cette table ronde avait pour but de sensibiliser à la nécessité d’enseigner l’histoire de l’Afrique à tous les niveaux du système éducatif afin de lutter contre les préjugés et les stéréotypes raciaux et de mettre en évidence l’importance de l’Afrique dans l’histoire de l’humanité. Les discussions se sont attachées à déterminer comment l’Histoire générale de l’Afrique pourrait être incorporée aux programmes scolaires nationaux et, ce faisant, contribuer à la mise en œuvre du plan d’action pour la Décennie internationale des personnes d'ascendance africaine.
« L’Afrique est le berceau de l’humanité tout entière, et une meilleure connaissance de l’histoire de l’Afrique est essentielle pour encourager la citoyenneté mondiale dans le monde d’aujourd’hui. L’Histoire générale de l’Afrique est un projet phare de l’UNESCO, et il ne pourrait y avoir aucun héritage de plus gratifiant que celui d’enseigner cette histoire dans les écoles d’Afrique et à travers le monde », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova.
« La manifestation d’aujourd’hui fait partie d’un important effort d’éducation entrepris tout au long de l’année par le Département de l’information, dans le cadre de son Programme de commémoration des victimes de l’esclavage pour veiller à ce que les générations futures comprennent les causes, les conséquences et les leçons tirées de la traite des esclaves. Le message qu’il faut retenir est que l’histoire de la traite transatlantique des esclaves ne doit pas être enseignée séparément de l’histoire plus large de l’Afrique » a ajouté Maher Nasser, Chef par intérim du Département de l’information des Nations Unies.
Le Représentant permanent du Kenya auprès de l’ONU, l’Ambassadeur Macharia Kamau, a remis en cause la survivance de perceptions liées à l’identité africaine qui se fondent uniquement sur la « pensée occidentale ». Ces propos ont été étoffés par les interventions du Représentant permanent adjoint du Brésil auprès de l’ONU, l’Ambassadeur Guilherme de Aguiar Patriota, qui a partagé l’expérience brésilienne sur l’enseignement de la tragédie humaine de l’esclavage, et du représentant de l’Union africaine qui a également pris la parole concernant l’importance de dispenser des cours sur la contribution africaine aux civilisations humaines.
Des experts étroitement impliqués dans le projet ont discuté des enjeux relatifs à l’utilisation à des fins pédagogiques de l’Histoire générale de l’Afrique. Ce projet a pour objectif de contribuer à réinventer l’enseignement de l’histoire dans les pays africains et au sein de la diaspora africaine à travers l’élaboration de contenus communs pour les établissements du primaire et du secondaire et la conception de matériels pédagogiques, qui comprendront des unités d’apprentissage sur l’esclavage et la traite des esclaves. Les membres de l’Union africaine se sont engagés à intégrer ce contenu à leurs programmes scolaires nationaux afin de mieux faire connaître le patrimoine partagé des peuples africains.
La première phase de ce projet a débuté en 1964, lorsque les États africains nouvellement indépendants ont souhaité « décoloniser » l’histoire du continent, affirmer la solidarité panafricaine et parvenir à l’intégration politique et économique. Par conséquent, l’UNESCO a lancé le processus d’élaboration de l’Histoire générale de l’Afrique, dont huit volumes ont été publiés jusqu’ici. Cet événement permettra de présenter le volume IX de la collection, qui est en cours de préparation et traite des développements sociaux, politiques, historiques, culturels et économiques survenus en Afrique depuis 1990, ainsi que de l’histoire de la diaspora africaine.