journée internationale de la femme_Campus

Histoire

Génération Égalité : Un Campus UNESCO en faveur de l’éducation, des droits et de l’autonomisation des jeunes femmes

Lors de cet évènement, trois expertes et des élèves du monde entier se sont réunis pour échanger sur les défis auxquels les jeunes femmes sont confrontées dans nos sociétés.

À l’occasion de la Journée Internationale des femmes, le 8 mars, ce Campus UNESCO a rassemblé les élèves du lycée Notre-Dame des Sœurs Maronites de la Sainte Famille à Sahel Alma (Liban), du lycée général de Moudros à Lemnos (Grèce), du lycée ICS Londres (Royaume-Uni) et du lycée de Mbo-Yom à Bandjoun (Cameroun). Ensemble, ils ont exploré les enjeux de l’autonomisation des filles et des femmes aujourd’hui et réfléchi aux actions concrètes permettant de promouvoir l’égalité. 

Géraldine St Pern, Spécialiste adjointe en communication à la Section de l’éducation pour l’inclusion et l’égalité des genres à l’UNESCO, a ouvert la discussion en soulignant le rôle fondamental de l’éducation dans l’autonomisation des filles. Aujourd’hui, 122 millions de filles restent non scolarisées, souvent en raison d’un environnement scolaire insécuritaire, de mariages précoces ou de difficultés économiques. L'experte a également mis en lumière l’importance d’inclure les filles dans des domaines stratégiques tels que les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STIM), des secteurs encore largement dominés par les hommes à cause des stéréotypes de genre. 

Géraldine a échangé avec les élèves sur les actions essentielles à entreprendre, notamment au niveau scolaire : adapter les manuels, encourager la mixité dans toutes les matières (en particulier les sciences) et affirmer clairement le droit des filles à étudier et à choisir leur avenir professionnel. À l’échelle nationale, il est également primordial de développer des politiques publiques garantissant un enseignement gratuit et des infrastructures scolaires sécurisées pour les filles.  
Enfin, il faut favoriser une mobilisation collective pour promouvoir l’égalité, en impliquant pleinement les garçons et les hommes dans cette mission.  

L'éducation est la clé qui ouvre toutes les portes

Géraldine St Pern Spécialiste adjointe de communication à la Section de l’éducation pour l’inclusion et l’égalité des genres à l’UNESCO

Si l’éducation est un levier majeur pour l’autonomisation des filles, l’engagement politique des jeunes femmes vient compléter cet élan en leur permettant d’influencer les décisions et d’agir pour le changement.  

Maimouna Dioncounda Dembélé, au Mali, a abordé l’importance de la participation active des jeunes femmes dans les sphères de décision et leur actuelle sous-représentation. Cette sous-représentation est manifeste à deux niveaux : institutionnel et communautaire. Pour garantir une plus grande participation des jeunes femmes, elle souligne la nécessité de l’abolition des lois discriminatoires et d’adopter des lois instaurant des quotas de participation pour assurer une représentation plus équitable.  
 
De plus, les barrières communautaires entravent la participation des femmes à la vie publique et politique. Bien que des , il est essentiel d’adapter ces règles aux réalités locales en collaborant avec les communautés pour partager un message clair et compréhensible sur l’importance des droits des femmes. Un des élèves s’est demandé : “Le rôle des femmes doit-il être le même partout dans le monde ?”. Pour Maimouna Dioncounda Dembélé, bien que les réalités varient selon les régions, les droits des femmes restent universels et inaliénables.  

Le mentorat intergénérationnel est essentiel pour aider les jeunes femmes à se connecter, à faire entendre leurs idées et à développer leur confiance

Maimouna Dioncounda DembéléDirectrice Pays du CECI au Mali

Après avoir abordé l’engagement politique des jeunes femmes, la discussion s’est tournée vers l’entrepreneuriat et l’innovation. Sylvie Locatelli, , a partagé son expertise sur la manière dont ces domaines peuvent être mis au service de l’égalité. 
 
“L'entrepreneuriat constitue un puissant levier d'autonomisation, permettant aux femmes de concrétiser leurs idées et de prendre leur place dans l'économie” explique t-elle. Pourtant, pour les femmes qui entreprennent, les biais et stéréotypes de genre freinent leur accès aux financements et aux réseaux d'investisseurs. Pour lutter contre ce phénomène, l'innovation offrent de nouvelles opportunités d'apprentissage et de mise en réseau afin de faciliter l’émergence de projets portés par des femmes. D'autre part, l’existence et la visibilité de rôles modèles féminins dans l’entrepreneuriat est essentielle pour inspirer et encourager les jeunes filles et les femmes à se lancer. 

Les élèves se sont interrogés sur le lien entre l’école et l’entrepreneuriat. Sylvie Locatelli leur a expliqué que l’éducation joue un rôle important dans la préparation des jeunes à devenir entrepreneures. L’école offre les compétences nécessaires pour innover et créer, tout en encourageant la prise de parole et la créativité, des qualités essentielles à la réussite entrepreneuriale. Selon elle, en intégrant des formations spécifiques à l’entrepreneuriat, les jeunes femmes peuvent non seulement développer des compétences pratiques, mais aussi adopter une mentalité de leader, un levier puissant pour leur avenir professionnel. 

Plus les femmes seront nombreuses à entreprendre, plus l'écosystème se transformera pour devenir plus inclusif

Sylvie LocatelliDirectrice de Led by Her

Cette discussion avec les élèves a permis à l’UNESCO de réaffirmer son engagement à réduire les inégalités dans et par l’éducation, à autonomiser les filles dans les domaines des sciences, des technologies et de l’entrepreneuriat, et à promouvoir l’inclusion ainsi que le leadership féminin. En participant activement aux échanges, les élèves ont enrichi les débats et pris conscience de leur rôle clé dans la transformation de la société.  
Cet événement a été rendu possible grâce au soutien de et la collaboration de