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Envisager l’avenir de l’éducation au développement durable au Costa Rica

Plus de 90 partenaires clés du Programme d’action global pour l’ (EDD) se sont réunis à San José, au Costa Rica, du 25 au 27 avril 2018, pour « Envisager l’avenir de l’EDD, ensemble Â» et planifier les travaux des réseaux de partenaires jusqu’en 2019.

 

Alors que le Programme d’action global prendra fin en 2019, l’UNESCO conduit une série de consultations mondiales afin d’envisager la période qui lui succèdera ainsi que l’avenir de l’EDD. Lors de cet événement, qui s’est tenu à l’Université pour la paix dans la vallée centrale du Costa Rica, l’UNESCO a consulté les du Programme d’action global au sujet d’un document d’orientation sur l’avenir de l’EDD. La réunion de trois jours, organisée par le Siège de l’UNESCO et le Bureau de l’UNESCO à San José, en coopération avec la Charte de la Terre, a donné lieu à des discussions et à la planification des travaux des réseaux de partenaires jusqu’en 2019.

 

« L’EDD est un processus juste et inclusif pour la construction des sociétés et le développement des individus Â», a déclaré aux participants Mme Alicia Vargas, Vice-Ministre de l’éducation du Costa Rica, lors de l’ouverture. Elle a dit que l’EDD faisait déjà partie du curriculum au Costa Rica, contribuant ainsi à la réalisation des ODD par le biais de l’éducation formelle et informelle.

 

« Il s’agit de la première consultation externe que nous tenons sur le projet de document d’orientation. Nous prenons en considération les commentaires aussi bien positifs que négatifs des partenaires, ce qui nous incite à poursuivre nos réflexions sur la clarté du document d’orientation sur l’avenir de l’EDD Â», a dit Mme Soo-Hyang Choi, Directrice de la Division pour la paix et le développement durable à l’UNESCO.

 

La première journée a donné lieu à des discussions publiques interactives à l’aide d’un outil d’enquête en ligne, suivies de débats sur les questions clés. Les thèmes abordés allaient de l’importance de l’EDD pour la réalisation des ODD, à son rôle dans la promotion des valeurs et des modes de vie durables, en particulier auprès des jeunes. Les questions ont également porté sur le rôle de l’EDD dans l’autonomisation des communautés locales pour agir en faveur du développement durable, la pertinence de l’EDD dans le contexte de l’extrême pauvreté, ainsi que la mesure dans laquelle les progrès technologiques pourraient modifier le discours sur la durabilité et l’EDD.

 

La deuxième journée a mis à profit ces discussions dans le cadre de visites de groupe dans différents sites liés à l’EDD autour de San José, allant d’écoles vertes où l’EDD est intégrée dans le curriculum grâce à des méthodes créatives, pour l’autonomisation des femmes par les arts et les activités culturelles, en passant par un centre national d’enseignement et de formation techniques et professionnels (EFTP) où la question «  comment être productif de manière durable ? Â» est la priorité. Ces visites de terrain ont permis aux participants d’explorer les connaissances pratiques et contextuelles sur l’EDD dans ces communautés et d’interagir directement avec les personnes impliquées dans ces initiatives. Au cours de l’après-midi, des discussions « Café du monde Â» ont donné aux participants l’occasion de réfléchir sur le document d’orientation à la lumière des observations faites lors des visites de terrain.

 

Évoquant une visite, M. Hilary Ngide, du Centre pour la revitalisation et le développement des communautés (CCREAD) au Cameroun, a dit : « Nous avons visité une école verte qui se trouve dans une forêt : la forêt est donc aussi la salle de classe. C’était très intéressant de voir à quel point chaque personne de cette communauté académique était impliquée dans l’EDD, de la direction de l’école à l’administration, en passant par les enseignants et les élèves. L’EDD consiste à donner aux individus les moyens d’expérimenter la durabilité de façon concrète, et c’est ce que nous avons pu voir lors de cette visite de terrain. Cela fait écho au document d’orientation sur le rôle des individus et leur autonomisation en tant que communauté, que nous avons bien pu constater lors de cette visite d’école Â».

 

Mme Tintin Kartini, du Centre pour le développement de la petite enfance, l’éducation non formelle et l’éducation informelle (Centre Jayagiri) en Indonésie, a été impressionnée par ce qu’elle a décrit comme un « travail avec le cÅ“ur et les mains dans une communauté à haut risque Â» dans un centre de réfugiés où les jeunes femmes développent leurs capacités pour la vie quotidienne et sont appréciées et reconnues pour leur contribution à la communauté.

 

Le partage des opinions, des points de vue, des priorités et des bonnes pratiques s’est poursuivi jusqu’au dernier jour, et a mis l’accent principalement sur les réussites et les défis de la mise en Å“uvre des projets phares du Programme d’action global en cours, qui est financée par le Japon. On peut citer parmi ces projets phares le programme de leadership pour les jeunes sur l’EDD, qui a permis d’organiser avec succès des ateliers régionaux, locaux et nationaux de renforcement des capacités en matière d’EDD pour 292 jeunes de 93 pays au total, qui ont ensuite conduit leurs propres ateliers et autonomisé plus de 11 000 jeunes à travers le monde. D’autres projets phares ont mis l’accent sur le rôle des communautés locales pour mobiliser l’EDD ou sur les processus politiques visant à intégrer l’EDD dans les sphères académiques et à renforcer les capacités des administrateurs et des enseignants.

 

La clôture de la réunion a également été l’occasion de célébrer le lancement d’une nouvelle publication de l’UNESCO intitulée (volume sur l’EDD de la série L’éducation en devenir : « Questions et tendances dans l’éducation au développement durable Â»), qui vise à fournir aux décideurs, aux enseignants et aux autres acteurs des analyses pointues sur des questions thématiques relatives à l’EDD.

 

L’événement se tient dans une période d’intérêt accru pour la contribution de l’EDD à la réalisation des ODD. « Cette réunion a été très utile pour nous aider à concevoir la phase post-Programme d’action global en consultation avec l’ensemble des partenaires, et nous espérons vraiment que ce processus aura été bénéfique pour vous également Â», a dit M. Soo-Hyang Choi. « Nous nous efforcerons d’être aussi ouverts que possible pour refléter ces discussions dans le document d’orientation final. Â»

 

Les participants ont quitté la réunion avec plus d’inspiration et d’engagement à promouvoir l’EDD et à s’appuyer davantage sur les collaborations, les partenariats et les possibilités offertes tant au niveau local que mondial. Le projet de document d’orientation sur l’avenir de l’EDD fera l’objet d’une série de consultations, notamment dans le cadre de la Réunion de consultation technique sur l’avenir de l’EDD (9-10 juillet, Bangkok, Thaïlande), et sera présenté au Conseil exécutif de l’UNESCO à sa 206e session pour approbation.

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