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Les économies à revenu élevé cèdent du terrain aux pays d'autres niveaux de revenus sur la plupart des 56 sujets étudiés. Le déclin le plus notable de la part mondiale de la production concerne l'efficacité des batteries et le captage et le stockage du carbone. En revanche, les économies à revenu élevé dominent toujours le paysage de l'édition scientifique en termes de volume. 

Parmi les petites communautés scientifiques et les communautés scientifiques en développement, les sujets liés à la durabilité forment des parts bien plus importantes de la production nationale. Les pays dont elles proviennent sont souvent les premiers affectés par le changement climatique et dépendent fortement des ressources naturelles. En revanche, bien que la recherche sur la durabilité puisse représenter une part importante de la production de ces pays, le nombre de publications reste souvent faible.

Les pays à faible revenu sont moins présents en matière de sujets liés aux ODD 7 (énergie propre et abordable), 9 (industrie, innovation et infrastructure) et 14 (vie aquatique). Si ces pays publient néanmoins plus qu'auparavant sur les biocarburants et la biomasse, l'énergie solaire et l'énergie éolienne, les publications sur chaque sujet représentent encore moins de 1 % de la production mondiale. 

Toutefois, cette contribution à la production mondiale est en augmentation. Depuis 2011, la part des publications scientifiques émanant des pays aux revenus les plus faibles a ainsi bondi de 7,6 % à 21,6 % pour ce qui concerne le photovoltaïque et de 6,2 % à 21,2 % pour ce qui concerne les biocarburants et la biomasse. Les pays à faible revenu ont également augmenté leur propre part mondiale de publications sur le photovoltaïque de 0,2 % à 1,4 % sur la même période.

Chez les pays à revenu intermédiaire inférieur, c'est en matière de résolution de problèmes pour le développement que les progrès ont été les plus spectaculaires. Ainsi, depuis 2011, leur part des publications sur la gestion durable du tourisme marin a bondi de 3 % à 19 %. Ils fournissent désormais un quart des publications mondiales sur la réduction du braconnage et du trafic d'espèces protégées et un cinquième des publications mondiales sur la gestion des déchets éco-industriels, le photovoltaïque, les biocarburants et la biomasse. 

Ces sujets ne représentent néanmoins qu'une faible part de l'ensemble des publications scientifiques mondiales, ce que ne montre pas le graphique ci-dessus. Le temps presse pour atteindre les Objectifs de développement durable d'ici 2030 : les pays doivent investir stratégiquement dans la recherche scientifique et mettre la science au service de la durabilité.

Ces conclusions sont tirées d'une étude mondiale de la publication scientifique sur des sujets prioritaires liés aux Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, voir le chapitre 2 du Rapport de l'UNESCO sur la science : une course contre la montre pour un meilleur développement (2021).

Note : Voir l'Annexe 1 du rapport de l'UNESCO sur la science (2021) pour accéder à une classification des pays du monde par niveau de revenu. Les données du graphique illustrent la participation des auteurs venant des pays sélectionnés selon leur niveau de revenu. En raison d'éventuels co-auteurs, la somme des parts peut dépasser 100 %, les totaux cumulés les plus élevés indiquant une plus grande collaboration entre niveaux de revenus.

Source : Rapport de l'UNESCO sur la science : une course contre la montre pour un meilleur développement (2021) ; données fournies par Scopus (Elsevier), traitées par Science-Metrix et animées par Values Associates