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Les écosystèmes dépendant des eaux souterraines (GDE) se retrouvent dans divers types de paysages, allant des vallées de haute montagne jusqu’au fond des océans, voire même dans les déserts. Ils se composent d’ensembles de plantes, d’animaux et de champignons qui dépendent du débit, de la température ou des caractéristiques chimiques des eaux souterraines. Les écoulements des nappes souterraines alimentent les débits de base des cours d’eau et des fleuves, une source d’eau cruciale qui détermine les risques d’assèchement de ceux-ci en période de sécheresse.
Les GDE jouent des rôles critiques dans la protection des aquifères contre la pollution en procurant une barrière physique, en favorisant les processus biophysiques comme la filtration et la biodégradation ainsi qu’en facilitant et en protégeant la recharge naturelle.
Par exemple, dans les régions plus humides, les forêts ripicoles et les zones humides peuvent purifier les eaux de ruissellement et de drainage, chargées de l’azote issu des activités agricoles et d’élevage, réduisant ainsi la charge en nutriments dans les GDE. À l’inverse, dans les régions plus arides, les inondations saisonnières peuvent améliorer la recharge des nappes souterraines dans les plaines d’inondation tandis que la sédimentation peut fournir des apports essentiels de matières nutritives et améliorer les sols en les modifiant.
Les écosystèmes dépendant des eaux souterraines et les services écosystémiques qu’ils fournissent (stockage et fourniture de ressources en eau, atténuation des contaminants et contrôle des maladies) sont actuellement menacés par l'épuisement des eaux souterraines, le changement climatique et les changements d'utilisation des terres.
Le changement climatique a un fort impact sur les GDE, étant donné que les nappes souterraines servent souvent de tampon lors de sécheresses — soit de manière naturelle en alimentant les cours d’eau pendant les périodes sèches, soit de manière indirecte, grâce à l’utilisation plus accrue qu’en font les humains pendant ces périodes.
Partout dans le monde, on constate un assèchement important des sources d’eau, des zones humides et des oasis. On trouve des zones menacées par l’épuisement des nappes souterraines, en particulier dans les régions pratiquant l’extraction intensive d’eau souterraine pour l’irrigation. La baisse persistante des niveaux d’eau n’est pas sans conséquences pour les écosystèmes aquatiques et terrestres.
Les modifications d’emploi des sols affectent les GDE. Par exemple, la disparition des forêts sèches a conduit à la salinisation régionale de certaines régions du monde (Australie et région du Chaco en Argentine et au Paraguay).
Impacts écologiques de la diminution de qualité et de quantité des nappes souterraines
Bien que le déversement et le débit de base des nappes souterraines soient les garants de la bonne santé de nombreux écosystèmes aquatiques, ces systèmes ne sont souvent pas pris en compte dans la gestion des eaux souterraines qui se focalise surtout sur les aquifères.
Les GDE ne sont pas généralement protégés de manière directe ou officielle. Ce constat comporte toutefois une exception notable : la qui a élaboré un cadre de gestion des nappes souterraines en sept étapes afin de préserver les aspects écologiques des zones humides d’importance internationale.
Les eaux souterraines participent à la fois au cycle de l’eau et au cycle d’écosystèmes aquatiques, terrestres et souterrains complexes. Il est donc essentiel d’intégrer la gestion des nappes souterraines à la protection des écosystèmes et des bassins versants afin de garantir la santé des GDE.