The shifting landscape for researchers 

Un paysage en pleine évolution pour les scientifiques

Depuis cinq ans, l'environnement de la recherche connaît une évolution considérable. Selon le rapport de l'UNESCO sur la science (2021), entre 2014 et 2018, le nombre de chercheurs a augmenté trois fois plus vite (13,7 %) que la population mondiale (4,6 %).  

Certains gouvernements, confrontés à la fuite des cerveaux et au vieillissement des chercheurs, mettent en place des mesures pour davantage les attirer et les retenir : augmentations de salaire, bourses de recherche compétitives, contact accru avec des partenaires internationaux localisés à l'étranger.  

Entre 2014 et 2018, la part des femmes parmi les chercheurs a augmenté de 29 % à 33 %. Néanmoins, les femmes restent minoritaires dans certains domaines de l'industrie 4.0, tels que l'informatique (40 % des diplômés du tertiaire) et l'ingénierie (28 % des diplômés du tertiaire). Lire la suite. 

Sur le plan mondial, le taux de collaboration scientifique internationale est passé de 22 % à 24 % entre 2015 et 2019, avec de fortes variations entre pays (voir la carte ci-dessous). Cette tendance est notamment due à la recherche sur des sujets de durabilité, tels que la gestion de l'environnement, les cultures adaptées au changement climatique et l'aide aux petits producteurs alimentaires. Elle est également alimentée par la diaspora croissante, notamment les scientifiques fuyant des situations de conflit dans leur pays.  

Aucun organisme ne comptabilise précisément le nombre de scientifiques réfugiés et déplacés dans le monde. Aucun ne renseigne non plus leur localisation. Il existe cependant des structures de soutien pour ces scientifiques, souvent en parallèle avec des structures visant à soutenir les scientifiques et universitaires victimes de persécutions. L'intégration de ces individus crée une situation gagnant-gagnant pour eux comme pour les pays d'accueil.  

 

La pandémie de COVID-19 a mis en évidence les avantages de la culture de partage de la communauté scientifique, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des frontières : dès le début, les scientifiques ont partagé des informations et des données entre eux, à commencer par le séquençage du génome du coronavirus au début du mois de janvier 2020.   

Une épidémie d'informations trompeuses, ou pandémie « infodémique Â», a toutefois sapé les efforts de la communauté scientifique pour combattre la pandémie (en savoir plus).   

Dans le secteur privé, des entreprises technologiques de premier plan comme IBM font don de certains de leurs brevets à des initiatives open source, suivant ainsi la tendance mondiale à un partage plus ouvert des connaissances. L'UNESCO a soumis une recommandation sur la science ouverte à ses États membres pour une adoption en novembre 2021.  

Grâce à l'adoption de la recommandation de l'UNESCO concernant la science et les chercheurs scientifiques en 2017, il existe désormais des normes mondiales pour un écosystème de recherche et d'innovation sain. 

Une course contre la montre pour un meilleur développement (durabilité)

Selon le rapport de l'UNESCO sur la science, publié le 11 juin 2021, ce sont les pays en développement qui, proportionnellement, fournissent le plus de publications sur la science de la durabilité. Ces pays sont également les plus touchés par le changement climatique. Les publications scientifiques sur 56 sujets liés à la durabilité et analysés par l'UNESCO ne représentent néanmoins qu'une petite partie de la production scientifique mondiale.

Sur quels sujets en lien avec la durabilité les chercheurs de votre pays se concentrent-ils ?

Perspectives sur les problèmes émergents

  • Il existe désormais des normes mondiales pour un écosystème de recherche et d'innovation sain : la (2018)